Cher visiteur,
Si tu t'égares ici, sache que pour le moment, il y a encore assez peu de choses à lire.
Mais cela va changer : en effet, ce blog a une double vocation. Premièrement, il a été créé pour permettre aux internautes de pouvoir retrouver en quelques instants toutes les infos me concernant. C'est en quelque sorte une carte de visite et un condensé de mes six années d'activités militantes et littéraires.
Deuxièmement, ce blog se veut aussi une plateforme d'échanges où l'on pratique le franc-parler dans la bonne humeur. Ainsi, les coups de gueules et les tranches de vie appellent vos réactions.
N'hésitez pas à me laisser un petit mot lors de votre passage, ça fait toujours plaisir !
Florian
vendredi 31 juillet 2015
mardi 28 juillet 2015
7 choses à savoir sur "le tax-shit" de Charles Michel
1) Horreur ! Malheur ! Le tax-shit déclare la guerre aux mots en « eur »… Mais attention, pas à tous !
Après l’intensification de la chasse aux chômeurs, Charlot a décidé de s’en prendre
aux buveurs, aux fumeurs, aux chauffeurs, aux livreurs, aux
auteurs, dessinateurs et autres créateurs, ainsi qu’à diverses catégories de
consommateurs (forcés).
On imagine déjà le fils Michel nous faire prochainement une de
ces sorties dont il a le secret pour nous dire qu’il ne ménagera pas les détenteurs de plusieurs percolateurs ou les
férus d’ordinateurs... C’est qu’on
en viendrait presque à penser que le champion de la cours de récré est
humoriste à ses heures !
Mais ce n’est pas tout : le gouvernement nous signale
également qu’un régime spécifique est prévu pour statuer sur le sort des fraudeurs : les plus gros d’entre eux pourront
en effet bénéficier d’une nouvelle amnistie fiscale et ne plus être inquiétés,
même pour des millions détournés. Attention, cependant ! S’ils
recommencent à être méchants, ils perdront la nationalité belge à laquelle ils
tiennent certainement beaucoup…
En effet, le truc le plus élémentaire du métier consiste à
changer de pays dès qu’on est démasqué, à transférer tous ses comptes ailleurs et
à recommencer…
Gageons également que les nationalités monégasque,
liechtensteinoise ou, sans aller jusque-là, luxembourgeoise présentent pour
cette gente-là un attrait plus important.
Ben quoi, avoir une nationalité dans laquelle on entend les
mots « luxe » et « bourgeois », ça en jette quand même pas
mal, non ?
Vous l’avez compris : certains seront épargnés par le
régime de terreur envers les mots en
« eur ».
Ainsi, si vous êtes un menteur, un manipulateur un arnaqueur ou un vrai profiteur, vous ne devez absolument pas avoir
peur…
2) Le tax-shit augmente la TVA sur
l’électricité mais les entreprises seront épargnées...
Encore une
fois, la rage taxatoire ne vise pas tout le monde.
Non
seulement, Charlot va réduire les cotisations sociales des entreprises de 8% -
du jamais vu – mais en plus il va leur épargner certaines mesures qui ne
viseront que les ménages. Ainsi en
est-il de la hausse de la TVA sur l’électricité.
Voyons comment. Quand tu es
"patron", que tu sois Norbert le sympathique libraire ou un harceleur minable comme Mittal,
tu disposes forcément d’un numéro de TVA à ton nom ou à celui de ta société.
Ce numéro
permet de récupérer la TVA sur les biens et les services payés. Alors bien sûr,
il faut d’un autre côté la restituer à l’Etat quand elle est perçue sur un bien
ou un service fourni par l’entreprise. Il n’empêche : les sociétés et les
patrons ont droit à une sorte de compensation, pour laquelle le citoyen lambda
peut aller se brosser – ou se faire voir en Grèce.
Donc, la TVA
pourrait encore passer à 30% que ce seraient les ménages qui en subiraient l’essentiel
du coût.
« Ouais,
mais en matière d’électricité, on reviendra juste à la situation d’il y a
quelques années » me dira-t-on.
Sauf que
non. La baisse de la TVA avait été votée sous la précédente législature pour
rééquilibrer un peu la facture après la flambée des prix de l’énergie. C’était
une nécessité et comme on dit « Nécessité fait loi. » Apparemment,
pas pour Charlot.
C’était
pourtant pas « l’heure du bon sens » avec le MR ?
3) L’Augmentation de la
« TVA » peut être traduite par « Encore plus de Triple Vol Autorisé ».
Là, accrochez-vous bien. Je vais devoir vous faire une petite
démonstration. Le genre de truc qui tient de la logique pure mais que vos cours
de sciences éco ne vous auront pas appris. On y va !
Alors, pour commencer, si vous avez un emploi – ou que vous
en avez eu un – vous avez certainement capté que la plupart du temps, si on
vous engage et qu’on vous garde, c’est parce que vous créez plus de valeur que
vous ne coûtez d’argent à l’entreprise.
En fait, vous percevez une partie seulement de la valeur que
vous créez, sous la forme d’un salaire et « d’avantages » divers et
variés. Ça, c’est le « premier
vol » que vous subissez ! Il est inscrit dans la nature même du capitalisme.
Ensuite, quand le système fait de vous, travailleur, un
consommateur parmi d’autres, vous payez cette fameuse « Taxe sur la valeur
ajoutée » sur les biens et les services que vous achetez.
Or, qui l’a produite cette valeur ? Des gens qui travaillent. Pas comme Charlot
et ses amis. Non, des gens qui travaillent dans les industries capitalistes
sous des conditions parfois pénibles.
Donc, non seulement vous ne bénéficiez pas entièrement de la
valeur que vous créez mais en plus, on peut vous la faire payer plus d’une fois.
Ça, c’est le « deuxième vol » rendu possible
par l’existence de la TVA !
Au final, vous débourserez une somme exorbitante pour une
marchandise ou un service qui en vaut rarement plus du quart, en termes de
valeur réelle. Ça, c’est le troisième vol que chaque consommateur subit.
Vous comprenez maintenant pourquoi la TVA est l’une des
formes d’impôt les plus injustes qu’il soit ?
Et Charlot et sa bande, eux, ne trouvent rien de mieux que
d’augmenter ce triple vol autorisé !
4) Les « 100€ de plus par mois
pour les bas et moyens salaires » sera peut-être élue « Promesse non
tenue du siècle ».
En effet ! Annoncer ça, c’est digne d’une promesse électorale
d’un parti populiste qui ratisse encore plus large que la NV-A.
Mettre concrètement en œuvre une réforme fiscale de cet ordre,
par contre, c’est plus compliqué.
La Belgique, avec son nombre de niveaux de pouvoir digne d’un
hachis-parmentier de compétition, est pleinement exposée « à l’effet
papillon ». Bouger une seule variable du calcul de l’impôt, c’est influer
sur le fonctionnement – et l’équilibre – entier du pays.
Difficile que cela mette tout le monde d’accord… Surtout
quand on avait promis de ne pas faire de communautaire !
5) Charlot et son équipe ne savent pas
ce que sont « Les bas et moyens salaires » puisque leur promesse vise
les salaires compris entre 2000€ et 2400€ brut par mois.
Les médias dominants aiment vous parler en termes de salaire brut pour
vous donner l’illusion que vous êtes mieux loti que vous ne le pensez.
Entre 2000€ et 2400€ brut par mois signifie concrètement un salaire net de 1400€ à 2050€ sur votre compte. (Le premier montant concerne une personne isolée sans enfant à charge avec un salaire brut de 2000€, le second une personne ayant plus de trois enfants à charge ou des enfants handicapés et touchant 2400€ brut par mois…)
Entre 2000€ et 2400€ brut par mois signifie concrètement un salaire net de 1400€ à 2050€ sur votre compte. (Le premier montant concerne une personne isolée sans enfant à charge avec un salaire brut de 2000€, le second une personne ayant plus de trois enfants à charge ou des enfants handicapés et touchant 2400€ brut par mois…)
Pour Charlot et sa bande, il existerait donc une classe de pauvres et une
prétendue classe moyenne que l’on retrouverait dans cette fine tranche de
revenus-là.
Vous en conviendrez : considérer que les « bas et moyens
salaires » se contiennent entre ces
montants-là, c’est peut-être l’aspect le plus ridicule du tax shit, le type
même d’élément qui nous montre que ni Charlot ni sa bande de politiciens
bourgeois ne savent de quoi ils parlent quand ils évoquent « les bas et
moyens salaires ».
Elio était borgne, Charlot, lui est complètement aveugle. Il ne sait sans doute pas que des gens qui ont son niveau d’étude gagnent parfois moins de 1400€ net, tout simplement
parce qu’ils ont pris le taf qu’ils trouvaient, pour subvenir à leur existence
et/ou à celle de leur famille. Il ne sait certainement pas non plus qu’en-dessous
d’eux, il y a encore des intérimaires corvéables à merci pour 1500 à 1800€ brut
par mois. Ils ne font pas partie des bas salaires tous ceux-là ? Apparemment non, puisqu'ils ne bénéficieraient pas de la dite mesure des "100€ de plus en salaire poche".
Sinon, que dire encore d’une personne célibataire et sans enfants à
charge qui touche 2500€ brut par mois (et donc concrètement 1700€ net dans son
portefeuille). Peut-on la qualifier de « riche » à une époque où
un loyer pour un simple appartement sur la capitale avoisine les 1000€ par mois ?
Charles Michel nous apprend pourtant qu’elle ne ferait pas partie des « bas et moyens salaires ».
6) Quand bien même cette augmentation de
100€ par mois aurait lieu pour un faible pourcentage de salariés, c’est au
final eux qui la paieraient !
En fait, le gouvernement utilise une formule trompeuse. Ce dont il parle,
ce n’est pas d’augmenter réellement votre salaire « le net et le brut » mais
bien d’augmenter seulement le net, le brut restant inchangé.
Ce seront autant d’euros qui n’iront pas dans les caisses des services
publics. Dès lors, tout va augmenter : les hôpitaux, l’école soi-disant
gratuite, les transports en commun, …
Donc ce que certains gagneront d’un côté, tout le monde le perdra de l’autre.
7)
Des idées piquées à la droite radicale américaine.
Si vous
m’avez lu attentivement, vous devez comprendre la logique de Charlot :
financer la réduction des cotisations sociales des entreprises par des taxes
supplémentaires sur la consommation. Ainsi, les pauvres écrasés par le poids
des mille et une taxes qui grèvent la vie quotidienne contribueront à alléger « le
lourd fardeau des entreprises ».
Supprimer
tout impôt autre que la TVA est en fait une des mesures prônées par le Parti
libertarien, une nouvelle formation dans le paysage politique belge directement
inspirée par l’idéologie « lbertarienne » en vogue aux Etats-Unis.
Ces dernières
années ont en effet vu, Outre-Atlantique, l’émergence des « Tea Party ». Vous savez, ces groupes d’ultra-conservateurs qui veulent renouer avec l’Amérique
des pionniers quitte à aller loin dans l’absurde. Ils se sont ainsi distingués
en comparant Obama à Hitler, quand le président américain a tenté de mettre en
place un rudiment de sécurité sociale pour les soins de santé...
On sait en
tout cas que c’est le rêve de cette droite radicale-là : un système où les
pauvres contribueraient à financer un Etat réduit à son rôle de gendarme plutôt
qu’à cotiser pour des services publiques dont ils pourraient aussi bénéficier.
Avec ce« tax
shit », Charlot et sa bande pas très nette de flamingants austères
prouvent juste qu’ils font un pas dans cette direction-là. A nous maintenant de faire en sorte que la route pour eux soit longue et qu'ils se crashent au premier tournant.
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mardi 21 juillet 2015
Le 21 juillet, déconstruisons leur idée de la Belgique !
Aujourd'hui, des dizaines de milliers de belges rejoindront les rues de Bruxelles pour y voir entre autres défiler la famille royale et l'armée. Les jours précédents, les médias ont poussé des cris d'orfraie : le menace terroriste serait toujours au plus haut et il serait dangereux de se rendre aux festivités.
Pourtant, le belge a décidé, dans un plaisir masochiste, de s'y rendre. Il faut dire que ceux qui se disent belges avant tout - belge avant d'être citoyen, humaniste ou même lucide et critique - ne vivent plus que par ça : la Peur.
Charles Michel et ses amis démocrates de la NVA l'ont bien compris : ils peuvent diminuer les revenus des belges, saboter leur carrière, les faire travailler quand ils sont vieux ou malades... du moment qu'ils sauvent "La Belgique" de toutes les menaces extérieures réelles ou supposées, les rues resteront calmes ! Sauf aujourd'hui : jour de fête nationale, c'est-à-dire jour d'agitation sous contrôle.
Mais qu'est-ce donc qu'un jour de fête nationale ? Un jour où l'on célèbre, en général, l'indépendance ou la constitution d'un pays. Au vu de la situation particulière de notre pays, on peut se demander si le terme de "fête nationale" n'est pas un peu galvaudé.
La Belgique a en effet été un pays au sens premier du terme, celui d'une région géographique, mais c'était il y a fort longtemps, quand elle s'étendait jusqu'à Paris et avait pour frontières naturelles la Seine et le Rhin. Ensuite, les choses ont changé. Parce que le monde est condamné à être bousculé. Des époques passent, des familles vont et viennent à travers les frontières toujours provisoires que tracent les hommes, n'en déplaisent à ceux qui ne jurent que par "la Belgique". Vous savez ces hordes d'anonymes qui déversent à longueur de journée sur les sites des médias et les réseaux sociaux "qu'ici c'est la Belgique et qu'il faut vivre comme des belges."
La vérité, c'est que leur Belgique une et indivisible a été conquise et soumise plusieurs fois, que d'autres peuples, toujours européens, l'ont dominée, que les conquérants y ont fait des petits et qu'eux, "belges", n'ont plus grand-chose à voir avec les peuples celtes qui vivaient sur "leur territoire national".
En ce 21 juillet, nous ne fêtons donc pas la "Belgique historique et éternelle" mais la prestation de serment du premier roi de Belgique, importé d'Allemagne, après que les grandes puissances de l'époque aient décidé de reconnaître un Etat provisoire formé de deux communautés, suite à une révolution un peu particulière, l'une des rares révolutions à avoir été menées pour... instaurer une monarchie alors que l'Europe était en train de se libérer du joug des monarques! Il faut dire que la Belgique occupait - et occupe encore - une position stratégique au coeur de l'Europe, et aux confins de puissances telles que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Il importait donc pour ces pays de lui donner un gouvernement stable, fût-il une offense au cours de l'Histoire.
La Belgique que vous fêtez le 21 juillet est donc encore celle-là : la Belgique des Rois et Reines qui doivent à leur seule naissance le fait de vivre dans l'opulence. D'un point de vue stratégique, cette Belgique est aussi un Etat verrouillé par ses propres institutions pour la stabilité de l'Europe, quitte à creuser l'écart avec l'opinion publique. La différence, c'est qu'aujourd'hui, l'Europe est un empire néolibéral qui a placé ses institutions chez nous, comme gage de paix sociale. La soumission de cet empire européen à l'empire américain a augmenté la force de l'oppression subie par les peuples du tiers-monde, ce qui a nourri les frustrations et a permis, hélas, à des mouvements réactionnaires religieux d'utiliser l'Islam fédérateur pour le transformer en arme de guerre, contre l'Occident certes mais aussi et surtout contre les populations elles-mêmes.
Tout cela, Charles Michel et ses amis de la NVA le savent très bien. C'est pour cette raison qu'ils vous font particulièrement peur en ce 21 juillet avec le terrorisme islamique. Ils vous font peur pour qu'une fois le Jour-J passé, ils puissent à nouveau se vanter d'avoir maintenu l'ordre et d'avoir évité le pire. Ils savent en effet qu'avec le football, la peur est l'un des rares ciments de l'unité nationale. Alors, ils en profitent. Mais croyez-vous avoir réellement évité le pire ? Quand vous découvrirez les nouvelles mesures d'austérité qu'ils nous préparent pour la rentrée, vous le saurez enfin... Et il faudra alors affronter les institutions de plomb de leur Belgique ou se résigner une fois de plus. D'où l'idée de comprendre de quoi leur Belgique est faite.
Un dessin de Vincent Rif pour vous montrez ce que certains célèbreront en fait aujourd'hui : Charbiola. Cela donne envie de chanter le triomphe de l'anarchie, non ?
Pourtant, le belge a décidé, dans un plaisir masochiste, de s'y rendre. Il faut dire que ceux qui se disent belges avant tout - belge avant d'être citoyen, humaniste ou même lucide et critique - ne vivent plus que par ça : la Peur.
Charles Michel et ses amis démocrates de la NVA l'ont bien compris : ils peuvent diminuer les revenus des belges, saboter leur carrière, les faire travailler quand ils sont vieux ou malades... du moment qu'ils sauvent "La Belgique" de toutes les menaces extérieures réelles ou supposées, les rues resteront calmes ! Sauf aujourd'hui : jour de fête nationale, c'est-à-dire jour d'agitation sous contrôle.
Mais qu'est-ce donc qu'un jour de fête nationale ? Un jour où l'on célèbre, en général, l'indépendance ou la constitution d'un pays. Au vu de la situation particulière de notre pays, on peut se demander si le terme de "fête nationale" n'est pas un peu galvaudé.
La Belgique a en effet été un pays au sens premier du terme, celui d'une région géographique, mais c'était il y a fort longtemps, quand elle s'étendait jusqu'à Paris et avait pour frontières naturelles la Seine et le Rhin. Ensuite, les choses ont changé. Parce que le monde est condamné à être bousculé. Des époques passent, des familles vont et viennent à travers les frontières toujours provisoires que tracent les hommes, n'en déplaisent à ceux qui ne jurent que par "la Belgique". Vous savez ces hordes d'anonymes qui déversent à longueur de journée sur les sites des médias et les réseaux sociaux "qu'ici c'est la Belgique et qu'il faut vivre comme des belges."
La vérité, c'est que leur Belgique une et indivisible a été conquise et soumise plusieurs fois, que d'autres peuples, toujours européens, l'ont dominée, que les conquérants y ont fait des petits et qu'eux, "belges", n'ont plus grand-chose à voir avec les peuples celtes qui vivaient sur "leur territoire national".
En ce 21 juillet, nous ne fêtons donc pas la "Belgique historique et éternelle" mais la prestation de serment du premier roi de Belgique, importé d'Allemagne, après que les grandes puissances de l'époque aient décidé de reconnaître un Etat provisoire formé de deux communautés, suite à une révolution un peu particulière, l'une des rares révolutions à avoir été menées pour... instaurer une monarchie alors que l'Europe était en train de se libérer du joug des monarques! Il faut dire que la Belgique occupait - et occupe encore - une position stratégique au coeur de l'Europe, et aux confins de puissances telles que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Il importait donc pour ces pays de lui donner un gouvernement stable, fût-il une offense au cours de l'Histoire.
La Belgique que vous fêtez le 21 juillet est donc encore celle-là : la Belgique des Rois et Reines qui doivent à leur seule naissance le fait de vivre dans l'opulence. D'un point de vue stratégique, cette Belgique est aussi un Etat verrouillé par ses propres institutions pour la stabilité de l'Europe, quitte à creuser l'écart avec l'opinion publique. La différence, c'est qu'aujourd'hui, l'Europe est un empire néolibéral qui a placé ses institutions chez nous, comme gage de paix sociale. La soumission de cet empire européen à l'empire américain a augmenté la force de l'oppression subie par les peuples du tiers-monde, ce qui a nourri les frustrations et a permis, hélas, à des mouvements réactionnaires religieux d'utiliser l'Islam fédérateur pour le transformer en arme de guerre, contre l'Occident certes mais aussi et surtout contre les populations elles-mêmes.
Tout cela, Charles Michel et ses amis de la NVA le savent très bien. C'est pour cette raison qu'ils vous font particulièrement peur en ce 21 juillet avec le terrorisme islamique. Ils vous font peur pour qu'une fois le Jour-J passé, ils puissent à nouveau se vanter d'avoir maintenu l'ordre et d'avoir évité le pire. Ils savent en effet qu'avec le football, la peur est l'un des rares ciments de l'unité nationale. Alors, ils en profitent. Mais croyez-vous avoir réellement évité le pire ? Quand vous découvrirez les nouvelles mesures d'austérité qu'ils nous préparent pour la rentrée, vous le saurez enfin... Et il faudra alors affronter les institutions de plomb de leur Belgique ou se résigner une fois de plus. D'où l'idée de comprendre de quoi leur Belgique est faite.
Un dessin de Vincent Rif pour vous montrez ce que certains célèbreront en fait aujourd'hui : Charbiola. Cela donne envie de chanter le triomphe de l'anarchie, non ?
lundi 20 juillet 2015
Le mystère du gros tout nu
Les voisins sont des gens fascinants : ils font partie de votre vie, vous pouvez les voir tous les jours et pourtant, les connaissez-vous vraiment ?
Pour ma part, je croyais connaître l'un des mes voisins d'en face, qui occupe un studio au troisième étage de l'immeuble.
Chaque jour qui passe, il est en effet l'un des premiers visages que j'aperçois à mon réveil et l'un des derniers que je croise avant de mettre au lit. Je vous explique : le bonhomme passe une partie non négligeable de sa journée pendu à sa fenêtre, la bedaine à l'air, avec une sorte de caleçon pour tout vêtement. Il peut être 7h00 du mat ou 23h00 ; pleuvoir, venter, ou neiger,... rien ne semble arrêter sa détermination à s'exhiber ainsi le bide à l'air ! Je ne l'ai jamais rencontré hors de chez lui, pas plus que je ne l'ai vu un jour habillé.
Du coup, depuis ma chambre, puisqu'il n'a ni tentures ni rideaux, je connais aussi le cadre dans lequel ce personnage évolue : une pièce de vie qui se compose d'un lit, d'une télévision et... de nombreux posters de femmes dénudées. Dans ce microcosme singulier, les soutifs ne semblent pas davantage exister que les pantalons...
Voilà pourquoi j'ai baptisé mon bonhomme, "le Gros tout nu". Jusqu'à hier, je me disais encore que s'il y avait quelque chose qui ne devait pas changer dans ma vie, c'était bien celle-là : ce corps généreux qui se laissait admirer depuis ma fenêtre. Faut dire qu'une fois, j'avais surpris que notre bougre recevait de la visite : un autre homme... lui aussi en slip !
Et puis un matin, j'ai cru m'éveiller dans une autre dimension : après le visage de ma chère et tendre et les petites bouilles de mes chats, je surprends Gros Tout nu, de l'autre côté de la vitre. Il est méconnaissable : il porte un chapeau de paille, un pantalon en tissu et une sorte de veston. Je sursaute. Est-ce bien lui ? Mais comment est-ce possible ! Les choses peuvent-elles subitement changer et à ce point ? Je secoue la tête pour être sûr d'avoir bien vu. Oui, c'est bien "Gros tout nu". Il n'y a pas de doute. Son regard vitreux et sa moustache le trahissent. Le monde me paraît soudain tourner à l'envers...
Que se passera-t-il ensuite ? Sortira-t-il de chez lui ? Et pour aller où ? A la pêche ? En rencard avec une des filles de ses posters ?
Je crois qu'on ne le saura jamais.
Je vous l'avais dit : les voisins sont des gens vraiment fascinants...
Pour ma part, je croyais connaître l'un des mes voisins d'en face, qui occupe un studio au troisième étage de l'immeuble.
Chaque jour qui passe, il est en effet l'un des premiers visages que j'aperçois à mon réveil et l'un des derniers que je croise avant de mettre au lit. Je vous explique : le bonhomme passe une partie non négligeable de sa journée pendu à sa fenêtre, la bedaine à l'air, avec une sorte de caleçon pour tout vêtement. Il peut être 7h00 du mat ou 23h00 ; pleuvoir, venter, ou neiger,... rien ne semble arrêter sa détermination à s'exhiber ainsi le bide à l'air ! Je ne l'ai jamais rencontré hors de chez lui, pas plus que je ne l'ai vu un jour habillé.
Du coup, depuis ma chambre, puisqu'il n'a ni tentures ni rideaux, je connais aussi le cadre dans lequel ce personnage évolue : une pièce de vie qui se compose d'un lit, d'une télévision et... de nombreux posters de femmes dénudées. Dans ce microcosme singulier, les soutifs ne semblent pas davantage exister que les pantalons...
Voilà pourquoi j'ai baptisé mon bonhomme, "le Gros tout nu". Jusqu'à hier, je me disais encore que s'il y avait quelque chose qui ne devait pas changer dans ma vie, c'était bien celle-là : ce corps généreux qui se laissait admirer depuis ma fenêtre. Faut dire qu'une fois, j'avais surpris que notre bougre recevait de la visite : un autre homme... lui aussi en slip !
Et puis un matin, j'ai cru m'éveiller dans une autre dimension : après le visage de ma chère et tendre et les petites bouilles de mes chats, je surprends Gros Tout nu, de l'autre côté de la vitre. Il est méconnaissable : il porte un chapeau de paille, un pantalon en tissu et une sorte de veston. Je sursaute. Est-ce bien lui ? Mais comment est-ce possible ! Les choses peuvent-elles subitement changer et à ce point ? Je secoue la tête pour être sûr d'avoir bien vu. Oui, c'est bien "Gros tout nu". Il n'y a pas de doute. Son regard vitreux et sa moustache le trahissent. Le monde me paraît soudain tourner à l'envers...
Que se passera-t-il ensuite ? Sortira-t-il de chez lui ? Et pour aller où ? A la pêche ? En rencard avec une des filles de ses posters ?
Je crois qu'on ne le saura jamais.
Je vous l'avais dit : les voisins sont des gens vraiment fascinants...
dimanche 5 juillet 2015
Tout peut arriver.
Hier, nous revenions d'une escapade d'un jour à la côte.
19h42. Embarquement en gare de Blankenberge. Train bondé au point qu'il est presque impossible de monter à bord.
Nous trouvons place en première classe comme beaucoup d'autres. Face à nous, une dame néerlandophone, âgée mais fort coquette, portant un sac de marque. Elle semble épouvantée face à deux jeunes personnes au style alternatif s'exprimant en français.
Ça commence en effet plutôt mal entre nous. Elle nous montre d'un doigt accusateur la première classe. Elle a payé plus cher, elle, ce n'est pas pour être entouré de gosses qui braient en français... Elle nous interroge du regard. Non, il n'y a plus de place en deuxième. Nous avons le droit d'être là. Elle ne verra pas nos tickets.
Arrêt en gare de Brugge. Le train ne redémarre plus. La dame veut fumer. Elle nous demande de bien vouloir garder son sac. N'en pouvant plus des regards dédaigneux, ma compagne lâche :
- On va vous le garder votre sac, on est peut-être pauvres et francophones mais on est pas des voleurs...
D'autres personnes continuent à arriver. Une bande de jeunes met de la musique pour tout le wagon.
- Musique de turcs ! s'écrie la dame.
Gageons qu'aucun de la bande n'était turc et puis, quand bien même, c'était plutôt de la pop amerloque.
Je commence en avoir vraiment marre de devoir me coltiner ce qui est peut-être une supporter de Bart De Wever...
Arrive sur la banquette un jeune brésilien néerlandophone et lusophone, soucieux d'avoir de plus amples renseignements sur ce gros bordel qu'est la Belgique. On entame alors une conversation assez sympathique et on parle du conflit linguistique... dans un anglais approximatif, mâtiné d'italien.
Surprise ! La dame âgée se joint à la conversation. Elle semble apaisée. Elle a compris qu'on était pas des mauvais, même si on était francophones et pauvrement vêtus.
Enfin, elle se lève une fois le train arrivé à son arrêt. Elle nous salue avec le sourire et donne même quelques conseils à ma compagne pour soigner son vilain coup de soleil...
Elle disparaît et je me dis, avec un peu d'espoir : "Si la peur de l'Autre peut être si facilement éradiquée, il n'y a pas de raison pour que le fascisme sévisse encore longtemps au Nord du pays..."
19h42. Embarquement en gare de Blankenberge. Train bondé au point qu'il est presque impossible de monter à bord.
Nous trouvons place en première classe comme beaucoup d'autres. Face à nous, une dame néerlandophone, âgée mais fort coquette, portant un sac de marque. Elle semble épouvantée face à deux jeunes personnes au style alternatif s'exprimant en français.
Ça commence en effet plutôt mal entre nous. Elle nous montre d'un doigt accusateur la première classe. Elle a payé plus cher, elle, ce n'est pas pour être entouré de gosses qui braient en français... Elle nous interroge du regard. Non, il n'y a plus de place en deuxième. Nous avons le droit d'être là. Elle ne verra pas nos tickets.
Arrêt en gare de Brugge. Le train ne redémarre plus. La dame veut fumer. Elle nous demande de bien vouloir garder son sac. N'en pouvant plus des regards dédaigneux, ma compagne lâche :
- On va vous le garder votre sac, on est peut-être pauvres et francophones mais on est pas des voleurs...
D'autres personnes continuent à arriver. Une bande de jeunes met de la musique pour tout le wagon.
- Musique de turcs ! s'écrie la dame.
Gageons qu'aucun de la bande n'était turc et puis, quand bien même, c'était plutôt de la pop amerloque.
Je commence en avoir vraiment marre de devoir me coltiner ce qui est peut-être une supporter de Bart De Wever...
Arrive sur la banquette un jeune brésilien néerlandophone et lusophone, soucieux d'avoir de plus amples renseignements sur ce gros bordel qu'est la Belgique. On entame alors une conversation assez sympathique et on parle du conflit linguistique... dans un anglais approximatif, mâtiné d'italien.
Surprise ! La dame âgée se joint à la conversation. Elle semble apaisée. Elle a compris qu'on était pas des mauvais, même si on était francophones et pauvrement vêtus.
Enfin, elle se lève une fois le train arrivé à son arrêt. Elle nous salue avec le sourire et donne même quelques conseils à ma compagne pour soigner son vilain coup de soleil...
Elle disparaît et je me dis, avec un peu d'espoir : "Si la peur de l'Autre peut être si facilement éradiquée, il n'y a pas de raison pour que le fascisme sévisse encore longtemps au Nord du pays..."
Libellés :
Belgique.,
conflit linguistique,
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vendredi 3 juillet 2015
Ô Belgique, Ô mère des logos pourris...
Après le nouveau logo de la Wallonie à plusieurs centaines de milliers d'euros qui mime les trous d'évacuation d'un urinoir ; après le "nouveau logo" de Charleroi, lui aussi à prix fort, qui recycle l'ancien logo de la CER tombée en faillite grâce à la mauvaise gestion particratique ; voici le nouveau logo de la ville de Bruxelles, une simple abréviation "BXL" qui n'a de sens que pour les francophones puisque Bruxelles, en néerlandais se dit "Brussels" ! Le tout dans une ville bilingue, pour 80 000 € et avec le sourire d'abruti d'Yvan Mayeur en prime...
Décidément, il serait grand temps de dire au Parti Socialiste que leurs amis à qui ils souhaitent apporter une vie heureuse et surtout fortunée n'ont pas tous les compétences requises pour exercer la fonction de graphiste.
Ben quoi, ils auraient au moins pu tous nous livrer une oeuvre d'art contemporain pour MONS 2015. Là, ç'aurait pu être nul, à chier et cher qu'ils auraient au moins pu invoquer " l'Art " auquel les masses ne comprennent rien en guise d'excuse...
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