Aujourd'hui,
nous fêtons l'armistice du 11 novembre 1918 entre l'Allemagne et les
Alliés qui laissa entrevoir la fin de la Première Guerre mondiale.
Par
contre, nous n'aurons jamais droit à un jour de congé pour fêter
la fin de la Seconde Guerre mondiale qui marque pourtant la victoire
de la Résistance sur le fascisme et le nazisme.
C'est
d'autant plus regrettable que l'extrême-droite s'est à nouveau
hissée au cœur du pouvoir. Pensons ne fût-ce qu'au passé trouble
de certains membres du gouvernement belge, des accointances qu'ils
ont conservées, des discours de haine qu'ils ont tenus, des
politiques ignobles qu'ils ont voulu ou ont réussi à mettre en
place. Nous devrions nous souvenir des luttes passées de nos
parents, grands-parents et arrières-grands-parents et dénoncer avec
force chaque nouvelle manifestation de l'extrémisme de droite.
Alors
que j'ai entamé un voyage qui m'amène à sillonner les campagnes de
France, je ne peux m'empêcher d'avoir en ce jour de commémorations
une pensée émue pour mon arrière-grand-père que l'on appelait
tous « Bon Papa Arthur » tant sa bonté se lisait dans
son regard. Cet homme, d'un courage exemplaire, n'a pas accepté que
la Belgique capitule face aux nazis. Il n'a pas accepté la trahison
des hommes politiques de l'époque. Il est parti pour la France et a
pris le maquis. Il en est revenu plus fort et plus vivant que jamais.
Bon
Papa, je ne t'ai connu que lorsque j'étais enfant et pourtant, je me
souviendrai toujours de toi. Je n'oublierai jamais ces moments en
octobre où tu me faisais la courte échelle, dans ton verger, pour
que je cueille des pommes et des poires. Je me souviendrai de ta
voiture que tu mettais gentiment à disposition de mon père qui
n'avait pas les moyens de s'en payer une. Je n'oublierai pas non plus
ces moments silencieux où tu veillais ton épouse alors allongée
nuit et jour, en proie à cette terrible maladie qu'est la sclérose
en plaques. Tu l'a veillée jusqu'au dernier jour, avant de t'éteindre
toi.
Tu as
été un résistant, un héros, un homme exemplaire qui n'a jamais
accepté de renier ses valeurs et ses convictions. Tu fus aussi une
personne particulièrement clairvoyante qui nous mettait déjà en
garde contre l'extrémisme des flamingants et contre les trahisons du
PS.
J'aurais
aimé être en Belgique le 1er novembre pour aller fleurir ta tombe.
Je ne t'oublierai jamais. Dans les moments plus durs, là où
l'ignorance et les horreurs du monde me font perdre tout espoir, je
me promets de penser à toi. J'espère pouvoir prétendre un jour à
ce que mon combat pour la liberté s'inspire du tien.
C'est d'ailleurs en ta mémoire que je vais très prochainement dénoncer ce que j'ai vu et vécu à l'Office des Étrangers entre 2009 et 2011. Je n'ai plus peur de rien maintenant que j'ai choisi la liberté.
C'est d'ailleurs en ta mémoire que je vais très prochainement dénoncer ce que j'ai vu et vécu à l'Office des Étrangers entre 2009 et 2011. Je n'ai plus peur de rien maintenant que j'ai choisi la liberté.
très bel hommage à ton arrière-grand-père, et super de dénoncer les inégalités et crapuleries d'aujourd'hui !
RépondreSupprimerQuand j'étais jeune, le 8 mai était un jour de congé dans les écoles et les administrations.
RépondreSupprimerC'est dans les années 80 et quelques, sous Wilfrid Martens, que cela a changé...
Et en France, c'est toujours un jour férié, tu verras.....
SupprimerUn hommage très touchant Florian, Pascale et moi l'avons bcp apprécié.
RépondreSupprimerThierry