jeudi 15 octobre 2015

Plutôt survivre que sous-vivre



Je me reconnecte après un très long silence.


Je tiens à vous dire que je suis toujours en vie et que je me porte même plutôt bien.

Je ne suis plus sujet à cette fatigue chronique qui m'accablait ni même à cette allergie qui enserrait mes voies respiratoires le matin et le soir.


En Belgique, j'étouffais et ce n'était pas qu'une simple question de pollution et de climat !


Pour des raisons que seuls quelques-uns connaissent, ma vie était un calvaire qui s'est empiré au cours des derniers mois.


Je n'ai pas l'intention d'exposer en détails en quoi consistait cette situation inextricable. Si je le faisais, je vouerais aux gémonies plusieurs personnes, des gens qui sont au plus mal et n'ont semé que le chaos autour d'eux, sans même s'en rendre compte et parfois, avec de bonnes intentions de départ.


Néanmoins, je ne peux pas me taire, sinon ce sera moi le salopard. J'ai laissé des lettres derrière mes pas mais elles demeurent incomplètes. Il s'est passé beaucoup de choses depuis et il me faut maintenant réagir à ce dont je viens de prendre connaissance sur Internet et les réseaux sociaux.


J'ai une énorme rancoeur au fond de moi car beaucoup de temps et d'énergie m'ont été enlevés. J'ai toutefois pris du recul par rapport à ce qu'il s'est passé au cours de ces derniers mois et j'ai décidé de ne pas alimenter la spirale de la frustration et de la haine, cette même spirale qui a failli me détruire pour de bon.


J'en ai fini avec tout ça.


Le jour de mes vingt-huit ans est survenu un enchaînement de faits désagréables ainsi qu'un ultime coup de couteau qui m'ont fait agir par impulsion.


Mû par une volonté irrépressible d'échapper à un étau qui se resserrait toujours plus, j'ai pété les plombs en gare de Tournai et je suis parti pour la France. Je voulais gagner les contrées sauvages de l'Ouest, me retirer au plus loin, mettre mes derniers souhaits par écrit et attendre que la mort m'emporte après une overdose de rhum. J'ai immédiatement rédigé les courriers que ma maman, Lily, et mon chef de service ont dû recevoir quelques jours plus tard. J'ai ensuite dû faire une halte à Nantes car, l'heure étant avancée, il n'y avait plus de départ pour les îles avant le lendemain.


Cette halte m'a sauvé. En centre ville, un jeune homme m'a appelé. Il m'invitait à prendre un verre dans un café littéraire où l'on écoutait les classiques de la belle chanson française engagée après un concert alternatif. Il y avait une ambiance, des discussions intéressantes, c'était un peu comme un Coin aux étoiles qui aurait réussi à exister à plein temps. Après une demi-heure dans ces lieux, je n'avais plus envie de me tuer, ou en tout cas pas tout de suite. J'ai été hébergé pour la nuit par le gars qui m'avait payé à boire. Ensuite, je suis parti le lendemain vers un décor de carte postale.


Durant deux jours, j'ai exploré l'île où j'ai atterri. J'ai dû marcher au moins cinquante kilomètres avant de trouver où j'allais établir mon camp. Finalement, j'ai choisi une petite construction abandonnée d'à peine quinze mètres carrés au sol. La toiture avait été à moitié arrachée par une tempête. Autour, il n'y avait qu'une longue lande coincée entre une plage sauvage et des marécages. Je n'y ai croisé personne.


Seul face à ma conscience, j'ai tenu là-bas près d'une semaine, avec des galettes de riz, du thé et une salade bio qui m'avait été offerte à Nantes. J'ai bien acheté un peu de pain, de fromage et de vin dans un LIDL à 10km de là mais j'aurais pu faire sans.


Au cours de cette longue introspection, j'ai compris que l'essentiel de mon mal-être venait d'un manque de confiance en moi évident qui s'était constitué pendant l'enfance et renforcé à l'adolescence. J'ai grandi dans un milieu où la violence était latente et pouvait se manifester à tout moment, sous des formes parfois traumatisantes. J'ai senti dès mon plus jeune âge que j'avais le devoir d'y mettre un terme. Il en a découlé une peur de l'échec que beaucoup ont instrumentalisé à leur propre profit.


Avant mon départ, j'avais un poids énorme sur les épaules. Suite à plusieurs échecs personnels importants, je ne pouvais plus avancer alors que ma situation exigeait au contraire que je m'active sans repos. (Et je l'ai fait, passant du manœuvre au négociateur de prêts, du psychologue lui-même névrosé à l'organisateur d'événements, de l'auteur au fonctionnaire nonchalant).


J'ai essayé en vain de faire comprendre, pendant neuf mois, que les choses ne pouvaient plus durer comme ça. Mes tentatives d'explications ont été totalement contre-productives : je n'ai récolté à chaque fois qu'un poids supplémentaire... C'était une chaîne sans fin, je subissais tout de A à Z, travaillant plus en dehors du bureau pour réparer les erreurs des autres que sur mon propre lieu de travail !


Je suis conscient d'avoir causé énormément d'inquiétude en ayant choisi, faute de mieux, de disparaître. Je le regrette. Mais tout allait finir par exploser. C'était quasi mathématique, une simple question de potentiel nerveux. Qui connaît les tenants et les aboutissements de cette affaire savait que ce n'était qu'une question de temps.


Quand je suis parti mourir en homme libre, j'ai pensé : "C'est ça ou le meurtre, quatre murs ou quatre planches."

Or, je suis bien incapable de tuer autre chose qu'un moustique. Ce serait reproduire la violence que j'ai combattu et puis fui.


Ma nature profonde ne peut pas fluctuer avec les circonstances. Je ne suis pas de ceux qui suivent les mouvements de foules, le sens du vent et la mode des plumes dans le cul après celle des flèches dans le nez.


Je suis ravi que le souhait que j'avais exprimé par écrit ait finalement été respecté : qu'on me laisse filer et qu'on suspende toute recherche.


Il faut dire que c'était assez mal parti. J'ai frissonné quand j'ai réalisé que j'étais à la fois pisté comme un Pokémon rare et traqué comme un fugitif. Encore plus au moment où je me suis rendu compte que la Police, cette défenseuse de la veuve, de l'orphelin et désormais du libertaire en maraude, a dû être très vite mise au courant de ma disparition. On n'aurait même pas hésité à envoyer un combi de flics à Notre-Dame-Des-Landes, là où des militants courageux vivent la vraie vie. Je suis perplexe, d'autant plus que tout cela partait de bonnes intentions...


Quand je me suis reconnecté, j'ai vu des milliers de partages, de commentaires, de messages de soutien, la plupart émanant d'inconnus, de personnes qui n'avaient pas la moindre idée de qui j'étais, de ce que j'écrivais et faisais. J'ai lu des polémiques sur mon libre arbitre alors qu'au fond seules quelques rares personnes savent de quoi il en retourne. J'ai bien lu cent fois le mot « Pizza hut », alors que je n'y ai mis les pieds que trois minutes, deux heures avant de prendre ma décision de disparaître. En revanche, il n'a été fait mention nulle part de mon pétage de plomb en gare de Tournai, ce qui au fond m'amuse, c'est un peu une comme une faille dans la matrice, une trouée dans ce camp de consommation à ciel ouvert qu'est la société actuelle. J'ai aussi noté qu'on m'avait aperçu dans des endroits où je ne suis jamais allé, comme Froyennes ou le centre de Tournai quelques jours après ma disparition.


Ce qui me laisse encore plus perplexe, ce sont les réactions des gens. Des personnes que j'avais définitivement rayées de ma vie sont réapparues pour s'exprimer sur l'affaire, certaines se sont même indignées de ne pas recevoir de nouvelles, alors qu'elles ne m'en ont pas donné depuis des années. D'autres ont avancé une filiation ou une amitié qui m'était inconnue et que j'aurais peut-être apprécié de nouer. D'autres encore, que je tiens en estime, se sont apparemment tues, peut-être par décence, une position que je ne peux leur reprocher. Tout cet emballement a duré plusieurs jours et puis s'est tari. C'est incompréhensible pour moi qui me suis senti totalement seul au monde avant d'être littéralement soufflé vers l'Ouest par une impulsion émancipatrice. Si on m'avait laissé poursuivre mes études, j'en aurais peut-être tiré un quelconque savoir théorique, une sociologie du drame par lequel la solidarité renaît dans un monde où elle est paradoxalement de plus en plus absente. Ma « Petite Femme aux cigarettes » abordait déjà ce thème. J'espère pouvoir enfin reprendre mes activités littéraires et approfondir ces réflexions.

Mais pour le moment, les mots ne viennent pas. Parce que je suis triste d'avoir dû en arriver là, d'avoir dû faire ce choix. C'est à Mons, en Belgique, que j'étais en danger. Au moins trois personnes savaient que j'étais à bout de nerfs, m'avaient entendu sangloter et implorer d'être libéré de cette prison. Je ne demandais qu'à être écouté et que l'on cesse de m'ajouter du poids en plus sur mes épaules de plus en plus courbées. Je ne suis pas un comédien, quand je dis “Je n'en peux plus”, c'est que je suis vraiment à bout, quand j'ajoute que “j'ai envie de foutre le camp”, c'est qu'il y a des chances que je le fasse pour de vrai.


Puisque ce n'est pas clair pour tout le monde, il me faut préciser que le Coin aux étoiles n'était pas que mon idée à l'origine, que je me suis lancé dans cette aventure uniquement parce que j'avais l'assurance que mon associé et ami d'alors s'occuperait de toute tâche de gestion et d'organisation et que je ne serai concerné quant à moi que par la partie administrative du travail à effectuer en ma seule qualité de trésorier. Un troisième administrateur se chargerait quant à lui de la communication. Je n'invente rien, je renvoie à la consultation des statuts de l'ASBL pour toute personne qui douterait de mes propos. J'ajouterais que je travaillais alors dans la région et que les bruits de couloir m'avaient appris que j'y resterais, mais derrière l'absence de mutation initialement prévue puis suspendue se cachait en fait, apparemment, un abus de pouvoir politicien qui avait profité à tous pour mieux cacher qu'il visait à faire obtenir un avantage à un seul agent. La Justice ayant agi, j'ai donc été muté avec tous les autres de ma session. En tout cas, c'est ce que m'ont expliqué d'autres bruits de couloir.


Je l'ai dit, je ne vais pas rentrer dans les détails parce que je n'ouvre aucun procès. Il faut cependant savoir que ce qui a été investi dans le Coin aux étoiles émane en majeure partie d'un surmenage que je n'ai nullement choisi mais qui m'a été imposé et de mes finances personnelles, car je ne dépense presque aucun argent pour mes besoins personnels.


Je ne serai pas opposé à ce que ce projet survive, le temps que je pourrai encore le financer, loin de là ! Je sais que les soirées punks et les présentations-débats ont eu beaucoup de succès en général et qu'il fallait souvent se serrer. Quand on propose ce qui manque, la difficulté n'est pas d'attirer un public mais de constituer une équipe saine et solide pour gérer tant la soirée en elle-même – la pointe émergée de l'iceberg – que l'acheminement des stocks, le nettoyage, l'agencement de la salle, la gestion de la caisse et le réglage de la sonorisation. Et pour ça, il faut des gens qui agissent vraiment par conviction. Les gens qui, consciemment ou non, détourneront le projet à des fins personnelles, ceux qui voudront faire de ce lieu un endroit de débauche, ceux qui souilleront les principes libertaires d'autodiscipline, ceux encore qui croiront tout savoir et voudront tout diriger, n'apporteront que stress et frustrations.

Bref, si l'aventure vous tente, j'attends vos lettres de motivation pour prendre le relais !


En attendant, Tout cela est terminé. J'ai décidé de débuter une nouvelle vie où je cesserai de tout subir, de travailler dans un domaine qui n'est pas le mien pour subvenir aux besoins des autres, d'accepter de ne plus voir la lumière du jour pour le confort des autres, d'avoir des problèmes de conscience pour les autres encore, de devoir mettre entre parenthèses tout ce que je suis pour les autres enfin.


Ces quelques jours de vie sauvage m'auront appris que je n'ai besoin que de thé, de pain, d'un carnet, d'un stylo à bille et d'une seule tenue de rechange. Le reste m'est superflu.


A ceux qui me verront comme un égoïste, je répliquerai que c'est au contraire ma trop grande générosité qui a causé ma perte. Je l'ai dit plus haut : je ne vais pas vous en livrer les détails mais ceux qui me connaissent réellement me feront confiance.


Je sais que certains voudront régler leurs comptes. Moi, je m'en tape. L'argent est le squelette du capitalisme et j'aimerais le réduire en cendres. Mais si on y tient, alors il ne faut pas oublier que je sais compter et que je sais me défendre, que mon existence a d'ailleurs été dévolue à ça et que je suis donc parfaitement au courant de qui a une dette envers qui. Je peux déjà vous dire que l'addition serait salée. On arrête là, non ?


Au fond, ce qui a nourri en moi cette conviction que plus rien ne serait possible à Mons, c'est cette violence quasi quotidienne dans laquelle je vivais, violence qui me causait une souffrance sans nom, à la fois d'être impuissant face à ce mal qui défigurait la beauté d'un être cher et à la fois de me voir infligé au quotidien une agression du même ordre que celle qui m'avait poussé à fuir le domicile parental à vingt ans sans un franc en poche.


Il paraît qu'on réécrit toujours la même histoire. Je n'ai pas trente ans et je refuse de vivre sur ce disque rayé des semaines routinières.


Je suis désormais un être libre.


Je tiens à remercier les gens qui m'ont soutenu avec bienveillance, ceux qui ont cru en moi. Sans vous, je serais mort. La dépression et le rhum auraient eu raison de moi sur l'île. Là, Mère Nature a décidé que je devais vivre.


J'ignore qui est derrière l'idée mais j'aime beaucoup les dernières images postées sur la page communautaire dédiée à ma disparition – et à ma traque - celle du sentier qui s'efface dans un flou artistique verdoyant et celle des tennis à coté de deux flèches indiquant des directions contraires. Qui sait, ces chemins de traverse nous amèneront peut-être à nous revoir.


La bise aux amis.


Florian




Petite playlist qui illustre bien mon voyage  (si vous ressentez les paroles) :



The Police – Every breath you take



Nine Inch Nails – The great below


Staind – Outside



Thrice – Atlantic












30 commentaires:

  1. salut FLo ! super content d'avoir de tes news, tu sais !
    profite bien du vent ! au plaisir, quand tu voudras, ici ou là, de partager un pot avec toi !
    bzx

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  2. PS : http://champs-contrechamps.blogspot.fr/?m=1

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  3. Contente d avoir de tes nouvelles. Quel soulagement. Ta tante Fati

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  4. Beaucoup de pensées, beaucoup de réflexions, parfois c'est une étape de la vie.
    Il faut se recentré pour pouvoir faire les bons choix.Courage Floryan.
    Tu nous a bien fait peur en tout cas.

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  5. Hello Florian! Depuis des jours, à propos de ta recherche je pensais à ces paroles de Goldman qui me tournaient en tête : " Si on te trahissait nous t'aurions tout à fait perdu.." Je salue ton audace et te souhaite bonne route. J'ai juste le regret de ne pas t'avoir connu un peu mieux ! Porte-toi bien :)

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  6. Eh bien Florian, je suis heureuse pour toi qu'une rencontre providentielle ait changé ton projet initial et rendu à la vie. Fais en une vie qui te plaît. Sois toi et sois aussi heureux que possible.

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  7. On ne se connaît pas mais j'ai découvert votre "disparition" via les réseaux sociaux. Je viens de lire votre histoire ci-dessus et j'ai été touchée par votre authenticité. Cela m'a rappelé une phrase qu'un jour on m'a dite : "N'accepte jamais ce qui t'est insupportable à vivre. Si tu l'acceptes, cela te rongera de l'intérieur et tu t'éteindras". Je suis certaine que vous avez pris la bonne décision et que vous reconnecter avec vous-même, sans interférences, va améliorer votre quotidien. Il n'y a que votre coeur et votre âme qui peuvent savoir quelle vie vous convient. Je vous souhaite d'être en paix avec vous-même, je vous souhaite du bien-être et du bonheur. Je ne suis personne pour vous, que des mots sur un écran mais sachez que chaque fois que j'écouterai la chanson "On Ira" de JJGoldman, je penserai à vous et votre histoire. Belle vie, Florian. Que les vents vous soient favorables. Corinne.

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  8. Je ne vous connais pas...mais vous écrivez vraiment très bien. Ou très vrai, ce qui revient au même.
    Bon vent. Amour.
    Perrette

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  9. Salut Florian,

    J'ai suivi ta traque, fantasmé sur ton histoire (et ouais, tu vends du rêve, d'autant plus avec ce dénouement !) et ai même partagé ta photo dans ce fameux Pizza Hut. Nous sommes beaucoup à nous être questionnés sur son bien fondé et avons probablement été instrumentalisés (je crois que nombre de tes amis pourront, si tu le souhaites, t'exposer les messages convaincants qu'ils ont reçu). Je suis heureuse que tout ceci n'ai pas nui à ton exil.

    On dit que la fuite est une sorte de suicide, je te souhaite une belle renaissance !

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  10. Bonjour Florian, je suis heureux de te savoir en vie et en bonne santé, pour la suite, je te souhaite bonne merde (chance) et bonne continuation dans ta vie que je te souhaite heureuse et pleine de tout ce que tu as toujours souhaité. On ne se reverra peut-être plus, alors je te dis tout simplement adieu mon ami et pardon de ne pas avoir su être là plus souvent.

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  11. bonjour Flo, heureuse de savoir que tu vas bien et mieux, on se connait très peu, mais j'ai été touchée par ton explication, et le non dit qui semble encore lourd; Je me permets de te suggérer de lire les travaux de Pierre Ramaut, un psychanalyste qui traite la généalogie qui répercute des angoisses, des peurs, dans les générations futures .
    si cela peut t aider ...

    bonne chance, tu mérites de vivre pour toi

    La psychogénéalogie est une approche relativement récente développée dans les années 1970 par Anne Ancelin Schützenberger.qui s'est fondée sur ses propres observations, et sur des concepts issus de la psychanalyse et de la systémique.

    La plupart des psychothérapeutes français spécialisés dans ce domaine ont ét?formés par Anne Ancelin-Schützenberger.

    La psychogénéalogie part du principe que chaque individu n'est que le maillon d'une longue chaîne. La transmission psychique est parfois consciente mais le plus souvent inconsciente (?l'insu de ceux qui transmettent et de ceux qui reçoivent).

    Selon la théorie de la psychogénéalogie, les événements, traumatismes, secrets, conflits vécus par les ascendants d'un sujet peuvent conditionner des troubles psychologiques, des maladies, et des comportements symptomatiques.

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  12. content d avoir des news et respect men bonne continuation dans ta nouvelle vie

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  13. Sentir. Rien n'est sorti. Sortir eut été pire. J'ai perdu beaucoup de choses mais je n'avais pas encore perdu ça. Perdre des amis, ça oui... perdre de ceux-là, non... encore une relation qui se coupe trop brutalement pour tout comprendre, une de plus, mais une très grande. Je n'étais pas bien, mais je ne t'en parlais pas, ou si peu, au détour d'un sms une nuit de mars, car je sentais que toi aussi ça n'allait pas. Je n'ai pas voulu, comme tu le dis si bien, t'alourdir de mes malheurs, quand je lisais derrière tes mots de rage FB, ta propre douleur, ton propre trop-plein. Sentir encore. On s'est lu, beaucoup, on s'est pris à se lire sans mots, je lisais je ne sais sur quel support, ton envie de solitude, que j'ornais de mon silence. J'avais l'espoir tout de même de t'entrapercevoir à la mort de l'automne, auprès de ta filleule, auprès de moi, de nous déballer nos stratégies face à la vie, comme ce vieux soir où nous écoutions de la poésie dans une ancienne grange en buvant un verre à l'entracte, nous soulageant de nos effrois trop intimes pour être partagés ailleurs, un soir de septembre 2013, que je n'ai pas oublié. Sentir encore, en allant à Bruxelles par un concours de circonstances ce mardi, sentir mes yeux dévier vers chaque bistrot un peu rouge dans les coins de rue de la ville, à chercher après celui qui avait servi de décor à notre rencontre. J'avais pris un chocolat chaud, c'était janvier 2010, il faisait froid. Et dans ma tête, ce mardi-ci, une phrase qui résonnait en me poignardant : "Bruxelles pue encore plus fort sans toi."
    Je n'ai pas besoin de redire mon nom en public. Tu sais déjà qui je suis. Tu le sens aussi. Comme tu sentais mes tristesses et mes joies, comme tu avais ta malicieuse âme qui faisait des paris avec la mienne sans nous prévenir. Elles se liguaient ensemble pour nous perturber aux mêmes moments, pour nous transmettre les mêmes terreurs de vivre, aux mêmes dates. Ma maison retournée, aux petits yeux verts, garde la porte ouverte pour toi, du moins, tant que je parviendrai à avoir un toit. Tu as mon email, tu as mon FB, tu as la vie pour renier ou renouer, selon tes envies.

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  14. Hélas, ne demande pas pareil choix à mon âme triste de ne plus trouver sa jumelle tout près, même si elle lui crie "Salut" d'un endroit qu'elle ne voit pas. Même si 150km l'ont toujours séparé d'elle. Je ne crois pas pouvoir la persuader de tourner la page. Elle rêve trop de Correspondances envoyées à des amis invisibles, à l'abri des regards auxquels on ne peut expliquer le pourquoi de tels liens. Je ne les contrôle pas. Je ne leur donne pas d'ordre. Mais encore une fois, elles sont complices, ces âmes, dans leurs tristesses de bomba, car la mienne mûrit aussi des gestes qui devraient la libérer, la sauver peut-être, en fortes douleurs, sans même savoir si elle y survivra, depuis des semaines voire des mois. Encore des éléments de nos vies qui atterrissent en même temps. S'il y avait bien un dieu, il se jouerait de nous deux. Sentir. Nous n'avons pas besoin de nos prénoms pour nous identifier, tu sais qui vient de t'écrire. Moi je me sens brillante, gouttelée et salée. Mais je ne l'ai pas étalé jusqu'alors. Quitte à ce qu'on me croit froide. J'attendais un signal. Je n'avais pas de mots car je n'avais pas de lettres. Toi le dernier à qui j'en ai écrite une manuscrite, depuis le fin fond du sud de la France il y a longtemps... Je n'aurai jamais rien contre tes choix et j'espère ne pas faire partie de ces autres qui t'ont fait violence malgré eux. Cependant, un brin de mon coeur rêvera toujours d'un jour où il viendra à toi, ou toi à lui, dans 1, 3, 5, 15 ans, car il n'aura pas meilleur binôme pur de tout désir primaire, à croiser sur sa route.

    J'espère qu'un jour, nous aurons de nouveau un carrefour pour nous renvoyer un sourire. Avant que le fil de ma vie en chambard ne se fasse plus court que Dame Nature ne l'avait prévu. Je m'arrête. Sinon je ne cesserai plus. Et je ne dois pas.
    Paroles d'amie.
    Bises sur ton âme.

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  15. Bonjour Florian, c'est Rudy L'Agité, tu m'as fait une belle frayeur,

    J'ai beaucoup aimé ce que tu as écris, car comme toi je partage ce mal-être d'être pris dans une spirale infernale qu'on nous impose, de n'être qu'un numéros dans cette société, de n'être qu'un outil commode et corvéable à merci pour mes patron, d'être juste "utile "pour certaine personne, et enfin, de ne plus avoir, en fait, avoir de temps à s’accordé à sois même ....

    Je comprend donc bien ton besoins de fuir, de te retrouvé en homme libre, cependant, je pense qu'il est regrettable que tu aie choisis une méthode aussi douloureuse pour t'es proches, que de disparaitre sans mot dire, laissant ses proches durant plusieurs jours imaginé le pire ... tu le dit toi même, tu regrette cette façons de faire ... je ne veut pas te faire la morale, mais n'y avait t-il pas une façons plus soft et moins douloureuse pour t'es proches de rompre avec ta vie d'avant ? j'imagine que non, sinon tu ne serais pas partis comme ça, de cette façons ...

    au moins, maintenant, toi qui te sentais seul, tu constate qu'au contraire, nous somme nombreux à penser à toi, même des inconnus ont remuer ciel et terre pour te retrouver.

    Porte toi bien, je suis pour ma part soulagé que tu soit en vie et que tu te porte bien.



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  16. Bonjour Florian,

    Quel soulagement, après ces deux semaines de grande inquiétude et de recherches infructueuses, d'apprendre que tu es bien sain et sauf !
    Mille fois merci à cet homme qui t'a sauvé !
    Sache que malgré le temps et la distance, tu as des amis sur qui tu peux compter, qui seront heureux et rassurés de recevoir de tes nouvelles ou de t'accueillir.
    De tout cœur, je te souhaite d'enfin connaître le bonheur, dans cette nouvelle trajectoire loin du stress et du passé, hors des sentiers battus. Là-dessus, tu aurais beaucoup de choses à nous apprendre ! Cette nouvelle vie, plus exaltante, semble beaucoup te convenir et j'en suis heureuse. J'espère néanmoins avoir l'occasion de te lire et de te revoir ! Bises

    P-S : J'ai été surprise d'apprendre que tu ne sois pas passé à Froyennes, car dans le bois, j'ai découvert un abri comportant des inscriptions récentes très engagées, comme tu aurais pu les écrire, ou du moins les apprécier.

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  17. Quelques soirées Au Coin des Etoiles m'ont d'office fait me sentir "concernée" par ta disparition, quel bonheur pour toi et ceux qui t'aiment que cette personne providentielle soit tombée à pic, je ne sais que trop ce que cette envie de partir loin... Je te souhaite d'être simplement toi

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  18. Tu sais Florian, on s'est vu que quelques fois, simplement j'ai toujours ressenti beaucoup d'estime pour toi.
    Quand samedi soir dans un restau à Tournai j'ai trouvé ce fly sur ta disparition, j'étais juste sur le cul! et j'ai passé la nuit à ressentir un mal être puissant et à implorer l'Univers de m'aider à ce que tu te sentes mieux et que surtout tu n'ailles pas jusqu'au bout. J'ai déjà vécu tout ça... Je suis désormais au meilleur de ma forme, je continue de ma guérir auprés d'un chaman et suis désormais ses traces pour guérir à mon tout. Mais saches que dés peu de soirées au coins aux étoiles, j'ai été si choqué de voir l'agressivité de certains profiteurs, que je venais que rarement. Il faut savoir fermer la porte à certaines personnes Florian, pour ton bien ^tre, et ce n'est pas être égoïste... c'est vivre pour soi D'ABORD.
    on ne peut aider que les personnes qui souhaite s'en sortir, dur de réveiller quelqu'un qui fait semblant de dormir ...
    Notamment, j'ai été choquée lors d'une soirée pourtant avec certains charmants des soirées rap,quand j'ai entendue une fille raconter aux autres que souvent elle a envie d'étrangler sa gamine... pouah, j'en pouvais plus, j'ai fui.
    Ces gens là ne méritent pas ta clémence, Florian, tu es cents fois plus évoluées qu'eux, et tu n'as pas à subir cette noirceur qui ne t'appartiens pas, toi qui es un être de lumière Florian. Vas avec les gens avec qui tu te sens bien.
    Mes amitiés sincères et profondes.
    Tu viens visiter Toulouse ou Lille, quand tu veux, je transite par là.
    Julie (Leeloo)

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  19. Cher Florian,
    Quelle joie que de te lire ! Au-delà d'une sourde inquiétude, je sentais que tu finirais par réapparaître. Tu m'avais confié tes enlisements tous azimuts, tu as pris la bonne décision, il était plus que temps. Mais pourquoi parler de mort physique quand déjà, quand enfin, tu as fait mourir les gangrènes qui te rongeaient lentement mais sûrement, en les semant sur place ? Place à l'expérience renouvelée de la vie ! Aurait pas idée d'abattre un jeune arbre sain- oui j'ai dit sain, selon ma vision exigeante de cette notion humaine-, plein de sève et de verdeurs qui ne veulent que s'élever, quand il suffisait de se défaire des branches vermoulues, ce que tu as fait. Je t'admire sincèrement, Florian. D'abord parce que tu as enduré, supporté, réagi posément au tiers du quart de ce que, moi, le vilain impulsif, j'aurais balancé au fossé des colères, toutes ces langues venimeuses, ces obligations suffocantes, ces horaires démentiels. Ensuite parce que tu as cet immense respect de l'humain, cette attention aux autres, parfois si entière et inconditionnelle que cela finit par te nuire. Enfin parce que tu as eu cette folle et superbe audace de prendre pour nouvelle compagne Mademoiselle Errance, pas toujours rose, souvent incolore des chemins retirés, solitaires, quasi vierges, lents, si salutairement lents des vrais rythmes humains du pied gauche devant le droit , et du droit devant le gauche, balancé par l'inertie qui doit décanter. Ton cheminement vers l'absence habitée, vers le temps réhabilité te conduira, je le souhaite à la vaste plage de la non attente, dont peu d'entre nous, engoncés dans nos frustrations nombrilistes savent les longitudes.Bon vent, bonne route, belles rencontres, comme celle que tu évoques, mon cher ami, dans cette toute grande expérience, que j'espère tu nous écriras avec le talent qu'on te connaît, nous qui ne nous y risquerions, surtout pas. Nous sommes suspendus à tes pas, à tes mots, je t'envoie mon modeste et affectueux souffle sur tes épaules de baroudeur et sur ton chemin initiatique... Thierry

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    1. Bonjour Thierry.

      Ton joli commentaire poétique m'a apporté le sourire et a renforcé mon envie de continuer à avancer sur ces nouveaux chemins.

      Tu sembles avoir capté l'essence de mes pérégrinations. Nous avons en effet ce même côté naturaliste qui nous permet de nous comprendre.

      Je me réjouis de lire que tu me considères comme sain alors que certains ont essayé de me faire passer pour schizophrène. Heureusement, cette campagne contre ma liberté n'a fait que dévoiler les propres troubles des accusateurs.

      Ici, le bel ensoleillement de l'Ouest sauvage me fait du bien, colorant agréablement mon humeur.

      A plus tard, l'ami.

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    2. Au plaisir de te lire pour voyager encore grâce à toi, Florian, sois accompagné de ma plus fidèle amitié.
      a bientôt, tous sourires déployés :)

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  20. Bonjour,

    Je ne vous connaissais et ne vous connais toujours ni d'Eve ni d'Adam.
    Je n'ai pris connaissance de votre existence qu'au travers du relais qui a été fait de votre escapade, de votre aventure, de votre démarche - appelons cela comme on le souhaite - par une personne que nous semblons avoir pour amie commune.
    Aussi étrange cela puisse-t-il paraître, passées les pensées teintées "faits divers", j'ai eu le sentiment que tout cela ressortait plus du choix personnel (ou de la nécessité) que de ce qui fait les choux gras de la presse populaire.
    Me voilà à vous avoir lu ici, la coupable restant cette personne que nous avons en commun et que je remercie.
    Je vous souhaite bonne route et vous souhaite de marcher en droite ligne vers ce qui vous anime. Cent kilomètres tout droit mènent plus loin que ces mêmes cent kilomètres tournant en rond.

    Serge

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  21. l'harmonique du passé. contente que tu t'en sois sortie et que tu ailles mieux

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  22. Vous avez eu le courage de devenir un Homme libre ! Nous serons plus d'un à vous envier, plus d'un à vous admirer d'avoir eu ce courage......Se défaire de toutes ses chaînes pour devenir un Homme heureux.

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    1. Je suis contente de voir une issue 'presque' heureuse ... :)
      Bonne route jeune homme à la belle plume.
      Pourquoi .. par contre votre avis de recherche est sur le site de la police ?
      Quand sommes-nous vraiment libres ?

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  23. Bonjour,

    On se connaît peu, mais je suis contente que tu aies pu changer de vie et que tu en sois satisfait, même s'il aurait sans doute été mieux que ça se fasse sans pétage de plombs...
    J'espère que toi, ta famille et tes proches le vivez bien.
    Bonne chance. Bonne vie.

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  24. Taratatouille Carabistouille18 avril 2016 à 11:55

    Bonjour Florian. Nous furent fâchés mais ta disparition fut un choc malgré tout aussi étonnant que cela puisse paraître. Oui c'est vrai que j'ai partagé ce que tu appelles ta traque , j admets que ce fut une erreur au vu de ce que tu ressentais.
    Oui, je suis content que tu sois vivant, sans doute en partie libérés des carcans et de cette violence lancinante qui te déchirait l'âme. Oui, je suis content que tu vives et que tu avances dans un renouveau.
    Et promis, tu n entendras normalement plus parler de moi. Bonne route sincèrement.
    B.

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  25. Bonjour,

    Ton commentaire m'intrigue : je ne sais qui tu es.

    (Je me suis quand même fâché avec quelques personnes)

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